Voici le témoignage des élèves des Métiers du Spectacle option Habillage qui réalisent un séjour à Montebelluna en Italie pour préparer le défilé des 5 et 6 avril 2017 à Riom avec la classe de Mode italienne. Petit détour à Venise pour défiler costumés dans les ruelles. MERCI ERASMUS+
“Hier, 18 février, en route vers l’Italie et surtout Venise ! Départ à 6h du matin, dans la bonne humeur… et la fatigue (surtout). Pour contrer la douleur de l’attente des bouchons, nous avons regardé Barbie, Madagascar et Shrek (un apport de culture évidement obligatoire en DTMS). Mais une heure avant l’arrivée, la nuit tombée, les chanteuses qui sommeillent dans chaque élève se sont enfin enflammées… en passant de Claude François à Black M…
21 heures, arrivée triomphale (surtout avec Alice et sa combinaison bleue !) à l’hôtel où nous avons découvert nos chambres qui nous ont tout de suite beaucoup plu !
Chambres spacieuses, grandes douches, coussins très confortables et une télé en italien où on ne comprend rien, parfait ! Mais le top du top… Le repas avec des pâtes 100% italienne, al dente avec Mozzarella et sauce tomate, des pommes de terres et escalope avec sauce au citron, le gâteau aux airs de tiramisu et la salade de fruits avec des fraises. Bref, nous ne sommes pas prêts de maigrir !
Oggi, 19 février, après un réveil laborieux à 5h30 du matin, nous sommes partis découvrir notre petit déjeuner (que nous avons partagé avec une licorne et un dinosaure) : du nutella en seau, des croissants fourrés, des beignets du carnaval de Venise, du jus de carotte… Bref, on va devoir faire rouler la mariée pour pouvoir la faire rentrer dans le bus en rentrant en Auvergne !
Après, nous avons dû enfiler nos costumes, déjà exténués…
Sur la route, chacun était ébahi devant les châteaux et les palais. Nous avons pris le vaporetto et déjà une armée de photographes nous attendait et nous a mitraillés. Nous sommes enfin reconnus à notre juste valeur ! Nous nous sommes dirigés vers le musée Moncenigo où nous avons découvert les réserves avec des étoffes, des meubles, des accessoires et des costumes incroyables (soit 16000 pièces tout confondu !). Nous avons aussi découvert des chaussures avec des talons de 50cm, et la guide nous a bien précisé que Lady Gaga n’avait rien inventé (au grand désarroi de Maxence et Alice). En deuxième partie, nous avons découvert des tableaux, des dentelles à l’aiguille de Burano , des lustres de Murano, des velours de Gênes et les parfums de Vidal avec leurs magnifiques flacons ! L’ensemble des collections relate la période se situant entre le 13ème et le 18ème siècle, époque où Roxanne aurait bien voulu remonter pour pouvoir vivre!
Une fois revenus dans la vie réelle, nous sommes allés manger au bord de l’eau (où Clotilde regardait bien plus les beaux gondoliers que l’eau ou les bateaux…). Et même en mangeant les paparazzis survoltés, ne pouvaient pas nous laisser manger en paix… C’est si difficile d’être célèbres !
Nous nous sommes dirigés vers la place San Marco, en passant par de magnifiques ruelles au style byzantin (comme Mme Fortas était fière de le faire remarquer !). Les rues étaient bondées et nous avons quasiment fait du surplace (mais au moins les fanatiques du groupe ont pu s’extasier devant les boutiques en tout genre, comme Dolce Gabana). Les masques qui occupaient les vitrines étaient de toute beauté et de tout genre. Nous avons eu quartier libre pour découvrir cet endroit mythique mais voilà… Impossible d’aller visiter l’église, les doges, le café Florian et le pont des soupirs malgré notre bonne volonté. Et oui, vous avez deviné … Les paparazzis nous ont suivis. Mais avouons-le, poser avec Olaf était aussi une grande priorité dans notre programme ! Les costumes étaient ineffables et nous avions l’impression d’être dans un musée vivant, à parcourir des milliers de tableaux tous aussi magnifiques les uns que les autres.
Nous avons cependant dû rentrer (Morgane étant devenue folle avec ses 500 photos déjà prises) et avons pris le bateau sous un magnifique coucher de soleil. Nous sommes rentrés, cependant dans le bus, avec une chèvre, et oui malgré nos efforts nous n’avons pas réussi à perdre Lola en route !”
La classe de DTMS
Aujourd’hui, lundi 20 février, après une soirée de chasse poursuite entre une pirate dépravée (en crinoline !) et un Peter-Pan, nous nous sommes levés à 6h pour nous rendre au lycée des italiens. Après avoir fait quatre fois le tour de la ville nous y sommes enfin arrivés, accueillis par une magnifique banderole : « bienvenue en Italie » ! Nous étions en retard mais bon, il faut bien se faire désirer! Nous avons assisté à un accueil chaleureux avec des mannequins drapés aux couleurs de la France et de l’Italie. Nous avons assisté à une conférence sur une reconstitution historique des costumes de Canova, un sculpteur de l’élite italienne, né à Possagno à quelques kilométres de Montebelluna. Celui-ci avait réalisé une statue de deux mètres de Napoléon (que c’est ironique pour un homme faisant quasiment la taille de notre ancien président…). L’ambiance était survoltée après le show d’un professeur se prenant pour Cyrano de Bergerac !
Après cela, nous nous sommes rendus à l’usine « Arcadia »
fabriquant des chemises très renommées dans le monde entier (des chemises pour Dior et Vuitton). Il faut 50 minutes pour fabriquer une chemise de très haute qualité ! La visite était très rapide, au rythme de la musique endiablée des machines (et de Ed Sheeran). Nous avons vu les chemises montées étape par étape.
Direction, à nouveau le lycée , l’estomac dans les talons. Nous avons là aussi été accueillis par le proviseur et une magnifique banderole et des photos de Clermont (snif, nous sommes si nostalgiques du lycée…). Nous avons été exposés au milieu du couloir, appâté par la nourriture. Nous avons mangé d’excellentissimes lasagnes et des beignets à la crème ! Mais les filles (encore Alice) en ont bien profité pour regarder les juvéniles italiens… Nous avons assisté à de très complexes diapositives parlant de la chaussure (même notre traductrice, Séréna, pataugeait dans la semoule…). Nous avons appris que les chaussures les plus sexy du monde, les Moon boots, étaient créées près de Montebelluna, par Jean Carlo Zannatta, fondateur de l’entreprise Tecnica. Par la suite, les italiennes (avec un accent anglais presque parfait, très loin de nous et de notre yaourt quand nous chantons du Beyoncé) nous ont fait un exposé sur la mercerie et Coco Chanel.
Nous nous sommes par la suite dirigés vers la fondation de la chaussure de Montebelluna, dans la villa Zuccareda Binetti, qui devait être à cinq minutes de marche (et oui, Mme Fortas aime l’ironie !). Mélanie, dans sa course de folle athlète, nous a menés en haut de la montagne avec des cris stridents d’encouragement « bon, on les veut ces belles jambes pour l’été » ! Une fois arrivés, nous avons pu découvrir toute l’histoire et la chronologie de la chaussure de sport de Montebelluna (de la chaussure de ski à la chaussure de foot). Nous ne pouvions pas décoller Morgane des vitrines des chaussures de vélo… et Lauriane de sa chaise. Une poutre meurtrière a tenté de tuer deux élèves mais les DTMS de Marie Laurencin sont solides ! Les élèves se sont attardés devant les chaussures de taille 120 pour faire de multiples selfies, il en faut bien peu pour amuser Maxence et Camille… Les chaussures qui étaient au début faites de bois et de peau se sont vues transformées en basket de sport, avec les chaussures d’Alain Prost, John Borg etc… Une fois l’exposition finie, plus rien n’allait … Lola s’est improvisée sauveuse de punaises, Roxane essayait de s’envoler avec son sac à dos et Mme Fortas n’arrivait pas à faire la différence entre une boîte aux lettres et une poubelle. Notre retour s’est passé dans le calme, avec Sandy nous faisant écouter une chanson parlant de biquettes et de bananes.
La classe de DTMS
Bunjurno, pauvres de vous, restés en Auvergne. Oggi (et les cafards !), 21 février, debout aux aurores, nous nous sommes à nouveau dirigés vers Venise dans une joie survoltée ! En effet, le lycée Marie Laurencin, sans le savoir est en réalité doté d’une fantastique chorale qui a endiablé tout le vaporetto et la lagune sur un air magnifique de Claude François et de « WWWW. MMMM. CCCCC. EEEEEE !!!! » . À tel p
oint que nous avons même réussi à faire danser les touristes asiatiques qui ont réussi à décoller leurs mains de leurs appareils photos. Nous sommes enfin arrivés à la Feniche, dans la brume, chose apparemment très romantique (en même temps, en ayant aussi froid on est obligé de se blottir les uns contre les autres pour se réchauffer !). Les lieux étaient tout simplement époustouflants. L’or rayonnait et se reflétait dans toute la salle et la richesse de ce lieu et sa beauté nous laissaient voyager au 18ème siècle. Nous avons même eu le privilège de nous asseoir dans la loge spécialement réalisée pour l’empereur Napoléon même si notre guide nous a expliqué que les places les moins chères, au poulailler, étaient les mieux placées afin d’entendre la voix des chanteurs (comme quoi être riche dans l’art est loin de toujours servir). Les lustres étaient magnifiques et brillaient de mille feux et Cloé se voyait déjà en mettre un dans son salon (notre mariée a intérêt à se marier avec un riche héritier !). La Fenice a brûlé deux fois mais la splendeur des lieux a été reproduite à l’identique et ce lieu de culture a, par le jeu du hasard, comme symbole le phoenix. L’art est immortel ! Nous avons même pu voir des tableaux originaux qui ont résisté aux deux incendies et là encore cela était magnifique.
Une fois notre visite terminée, nous nous sommes rendus chez Carlos, le chef-costumier de la Fenice.
Il nous a transmis son immense passion du métier avec fantaisie et bonne humeur, nous montrant des costumes en vison ayant fait baver plus d’un d’entre nous (nous avons d’ailleurs retrouvé le cousin germain de l’écharpe de furet de Maxence, que le monde est petit !). Mélanie, fanatique des paillettes, quant à elle est restée bouche bée devant le stock immense de Swarovski. Il nous a aussi montré à quel point les metteurs en scène pouvaient être exigeants (et oui, faire apparaître des zombies sur scène en faisant comprendre qu’ils sortent d’un mur dans un classique comme Lucie de Lammermoore est loin d’être facile…). Nous avons été très touchés par ce personnage au grand cœur et très franc (surtout quand madame Fortas lui dit que ses costumes rappellent des blouses d’hôpital).
Par la suite, nos responsables ne pouvant plus nous supporter ont décidé de nous laisser quartier libre ; on ne sait jamais, peut-être qu’ils pourraient nous perdre ! Mais voilà tout est encore parti en queue de boudin : Éloïse a rencontré Zorro et son cheval qui lui a même fait un baise main (mais que de chance !), Laurianne a dressé une mouette qu’elle a d’ailleurs appelé Jean-Hugue, Elora, pendant son exposé du pont des soupirs, a failli se faire tuer par une mouette enragée, Lola a nourri des pigeons pendant que Laurianne faisait un câlin à Jésus, Camille, Alice, Chloé, Estelle… (bref, beaucoup trop d’élèves) ont pété le budget chez Victoria Secret et Sandy pour les toilettes (et oui payer 1€50 à chaque fois qu’on va aux toilettes fait mal au porte-monnaie !). Alice sur son futur lieu stage a rencontré des princes (elle ne va pas revenir de Venise, c’est à parier !), nos plus grandes cantatrices ont entonné un air de « la vie en rose » avec des musiciens de rue italiens. Et oui, obligés de dépenser et de faire fuir les touristes car nous avons été refoulés à l’entrée des lieux touristiques (pour ne pas citer l’église Saint Marc). Mais, nous avons tout de même retrouvé les professeurs à force de multiples recherches. Nous avons donc pris le bus, tous endormis et avons rejoint madame Fortas pour le compte-rendu, chaussée de ses magnifiques pantoufles (une vraie Cendrillon !).
La classe des DTMS
Hier, 23 février, nous sommes encore arrivés en retard au lycée des italiens (madame Virecoulon et Lola, ont transmis le quart d’heure charentais aux pauvres auvergnats). Nous avons dû traduire et décrire des fournitures en anglais, avec photos et échantillons, en étant en groupe avec les Italiennes (merci google traduction !). Nous nous sommes aussi servis de planches et supports pédagogiques en anglais sur le vocabulaire technique (même si parler de George Cloney et de « Dicarpaccio » (#madameFortas) avec les Italiennes était un peu plus intéressant). Notre tâche terminée nous avons pris le bus pour aller à Vérone (mais sans Aurél, notre chauffeur préféré, snif…). 2h30 de route et de chants (et de cris surtout !), il faut s’accrocher, moi je vous le dis !
Nous avons, à pied
, traversé un pont de pierres rouges magnifique pour nous rendre aux arènes de Vérone (après nous être perdus…). Les arènes enchanteresses nous ramenaient au temps de la Rome antique et heureusement que la vue, vu d’en haut, vallait le coup, vu la taille des marches ! Mélanie nous a encore trainés en haut, merci à elle : « vive le sport ! ». Nous avons même trouvé une chèvre-Lola dans l’arène (dommage, il n’y avait pas de lion pour la manger !). Par la suite, nous avons fait un mannequin challenge, sous les yeux ébahis des touristes, qui pouvaient admirer, nos dons d’acteurs ! Une fois que nous avons fait le tour de l’arène, nous avons visité le musée « AMO » (Aréna, Museo, Opéra) dédié à l’amour de l’opéra, chose que notre guide a parfaitement réussi à nous transmettre. En effet, nous avons voyagé dans le temps (entre Mozart et Puccini) et avons pu découvrir la voix magique de Maria Callas. Nous avions mal aux pieds mais des étoiles plein les yeux !
Nous étions tellement ébahis par la beauté de la ville que nous nous sommes tous perdus les uns les autres (bon d’accord… en faisant les boutiques). Mais, nous étions tous extrêmement excités à l’idée de voir le balcon de Juliette et avons couru dans les ruelles de la ville rose. En arrivant devant la maison, les murs étaient noirs d’écritures et de noms d’amoureux (il serait assez drôle de compter le nombre de couples qui ont tenus depuis qu’ils ont inscrit leurs noms). Toutes les élèves ont touchées le sein de Juliette, lustré à force de maintes caresses ! Moins ragoutant, derrière la statue de Juliette, les amoureux ont laissé des centaines de chewing-gums avec leurs noms.
Nous avons par la suite eu quartier libre et avons perdu Maxence dans la boutique Disney. Nous avons pu entendre un concert de Battucada (avec de séduisants musiciens, selon certaines élèves). Certaines d’entre nous sont parties à la recherche de la maison de Roméo mais impossible de mettre la main dessus (pas de Roméo pour Mélanie, Morgane et Sandy pour cette fois).
La route de retour était plutôt longue, agrémentée par une délicieuse et exquise odeur de fumier et de pollution. Que ça met en appétit pour le repas du soir… Miam miam !
Mais une fois arrivés, re-mannequin challenge autour d’un verre de Spritz (qui en a rendu fou plus d’un, surtout notre pirate !).
La classe de DTMS
Aujourd’hui, 23 février, nous nous sommes (à l’heure pour une fois) rendus au lycée. Nous avons continué nos travaux de traduction mais avons surtout montré aux Italiennes les montages du défilé fait par super Sandy ! Mais bon, nous avons surtout appris aux italiennes le magnifique et gracieux langage français (nous vous laissons imaginer, surtout connaissant la délicatesse infinie d’Estelle et Camille). Par la suite, nous avons eu droit à un discours du maire et du directeur, très heureux de nous accueillir. Nous avons eu un immense et délicieux buffet qui nous a bien rempli le ventre ! Une fois nos au revoir faits aux italiennes et au directeur, nous avons pris le bus pour aller faire notre shopping des vacances, à Trévise (super-Aurél, le pauvre, nous sert de taxi !). Nous nous sommes arrêtés deux fois au supermarché où nous avons acheté des spécialités du pays= pâtes (que l’on peut largement compter en kilo). Séréna en a profité pour faire ses provisions pour trois semaines (peut-être veut-elle tenir un siège, pour se barricader après le voyage et ne plus devoir nous supporter). Nous avons, dans Trévise, mangé des glaces italiennes (passage obligé), Sandy a appris à dire « Ciao », mais bon avec un accent chinois ça fonctionne moyennement, Eloise bavait devant un petit rital et certains sont allés visités l’église de Duamo, dans le noir (payer 50 centimes pour avoir de la lumière était loin de nous enchanter). Nous sommes rentrés, prêts à faire nos valises, avec une petite larme à l’œil…
La classe de DTMS
Merci à nos accompagnatrices (Mme Boissié, notre interprète, Mme Fortas, professeur de Mode, Mme Virecoulon, Référente Mobilité et à Mme Veyssière, Proviseure du lycée Marie Laurencin) ainsi qu’à Aurélien, chauffeur de Nénot.
Merci à Daniella de l’hôtel San Remo à Montebelluna.
Merci au programme Erasmus + School to School qui nous aura permis de rencontrer les élèves et les professeurs du lycée IIS Einaudi Scarpa à Montebelluna.
Merci à Paola Danzi, Référente Mobilité du lycée IIS Einaudi Scarpa à Montebelluna.